Le CREP : Diagnostic Plomb dans les peintures

Le diagnostic plomb consiste à mesurer grâce à la fluorescence X la concentration de plomb par centimètre carré de tous les revêtements (nommé unité de diagnostic). Le CREP (Constant des Risques d’Exposition au Plomb) doit être annexé à tout promesse de vente et à tout contrat de location immobilière dans le cas de bien à usage d’habitation construit avant le 1er janvier 1949.

Pourquoi le plomb ?

L’intoxication aiguë par le plomb, appelée saturnisme, touche près de 85 000 enfants de 1 à 6 ans en France (expertise collective de l’INSERM de 1999). Le plomb était un composant utilisé dans les peintures pour ces caractéristiques (imperméabilité, résistance aux agents pathogènes,…). Le composant le plus utilisé était la céruse interdite en 1948.

Les canalisations quant à elle n’ont été interdites qu’en 1995 (elles ne sont pas encore intégrées à ce diagnostic). Bien que ces caractéristiques physico-chimiques étaient intéressantes pour le bâtiment, elle le sont beaucoup moins pour notre corps.

En effet, le plomb est TOXIQUE, après absorption (ingestion, inhalation,..). La maladie liée au plomb est le saturnisme (la planète saturne est le symbole du plomb en alchimie). Le saturnisme touche principalement les enfants et engendre anémie, troubles digestifs mais surtout atteinte du système nerveux (tremblement, paralysie, encéphalopathie) et par de la néphrite interstitielle pouvant aboutir à la cachexie dite saturnisme qui pourra s’avérer mortelle. Plus d’informations : www.saturnesud.fr

Les pouvoirs publiques ont donc mis en place ce constat pour protéger la population (Code de la Santé Publique L 1334-1 à L 1334-12 – R 1334-1 à R 1334-12).

Quelles informations sont contenues dans le CREP ?

Tout d’abord, ce constat donne après analyse la concentration du plomb dans les revêtements affecté d’un indice de dégradation (non visible ou non dégradé, état d’usage, dégradé), un tableau représentant un classement de toutes les unités de diagnostics.

  • Concentration en Plomb
  • Type de dégradation
  • Classement Inférieur au seuil (1 mg/cm²
  • Supérieur au seuil
  • Non visible, non dégradé
  • Etat d’usage
  • Dégradé (fissures, écailles,…)

En effet, les résultats doivent permettent de connaître les risques immédiats :

  • Peintures contenant du plomb (sup à 1mg/cm²) et dégradé (écailles de peintures pouvant être ingérées), classement 3, mais aussi le risque potentiel des revêtements non
    dégradés présentant, après analyse, du plomb.
  • peintures derrière une tapisserie, un papier peint ou un enduit) qui peuvent être accessible après travaux.

Les Travaux à effectuer

L’obligation de travaux concerne les unités de classe 3 où le propriétaire doit supprimer cette exposition (ex: enlever l’accessibilité par une surcouche de peinture, de papier peint ou bien de faire décaper ou enlever le support (ex fenêtre) par une entreprise compétente qui mettra tous les moyens en place pour limiter les poussières).

Un document de synthèse permettant de prendre les précautions des travaux à effectuer : Les unités de classe 1 et 2 doivent être entretenues afin d’éviter leur dégradation future. Le but de cette manoeuvre est bien de limiter la possibilité d’absorption de Plomb et de protéger les habitants du bien concerné. Ensuite une autre information est détaillée dans le CREP, les facteurs de dégradation du bâti. Ils permettent d’identifier les situations d’insalubrité (ruissellements et écoulement d’eau, présence de moisissures ou trace d’humidité ou risque d’effondrement : plancher ou plafond).